Il y a une autre façon, elle aussi très très intéressante, de créer des paires électron-trou. C'est simplement d'éclairer le semi-conducteur. La lumière est capable d'apporter à un électron l'énergie suffisante pour qu'il quitte sa place. Bref, elle peut créer une paire électron-trou. Cela signifie qu'un semi-conducteur qu'on éclaire devient conducteur ! On peut exploiter cette propriété : en mesurant à quel point un semi-conducteur laisse passer le courant (sa résistance), on peut en déduire à quel point il est éclairé et ainsi mesurer la quantité de lumière qu'il reçoit !
Voici comment on représente les choses : l'arrivée de la lumière bouscule un électron, qui se retrouve dans un état libre (de se déplacer). Il laisse sur place un trou, qui pourra aussi se déplacer. On vient de créer, grâce à la lumière, une paire électron-trou. |
C'est aussi le principe qu'on utilise dans les imprimantes laser ou les photocopieuses. On commence par charger électriquement un un semi-conducteur placé sur un rouleau appelé tambour. Comme un semi-conducteur est un isolant, les charges qu'on y apporte ne peuvent pas s'en échapper : ils faudraient qu'elles se déplacent pour pouvoir s'échapper, et dans un isolant ce n'est pas possible, par définition. Quand vous frottez un ballon de baudruche, il se charge électriquement (il attire les cheveux, les poussières, tout ça). Si il reste chargé, c'est qu'il est isolant, comme le semi-conducteur dans notre cas.
Mais quand on éclaire une partie du semi-conducteur avec de la lumière (un laser par exemple !) on le rend conducteur et les charges peuvent alors se déplacer et même s'échapper. Si on veut enlever les charges d'un endroit bien précis, il suffit de l'éclairer ! Les zones qu'on a pas éclairées restent chargées.
Ensuite on met sur le tambour du "toner" : ça n'a rien à voir avec un orage, c'est juste de l'encre sous forme solide. Elle est attirée par les zones du tambour qui sont chargée, donc celles qui n'ont pas été illuminées - un peu comme la poussière est attirée par les ballons de baudruche. Ensuite on met le tambour en contact avec une feuille sur lequel le toner se dépose. On chauffe la feuille, et l'encre imbibe le papier. Ca y est, vous avez, au choix, une impression ou une photocopie !