Une imprimante laser fait appel aux mêmes phénomènes physiques qu'une photocopieuse et notamment, aux propriétés des semi-conducteurs. Et ça vous permettra de comprendre pourquoi ça s'appelle une imprimante laser et où ce sacré laser peut bien être caché. Vous croyez peut-être que c'est lui qui projette l'encre là où il faut. Ou alors que l'encre est projetée là où le laser lui dit (c'est presque ça, en fait), parce que c'est plus précis. Bref.
En fait, là où le laser passe, il n'y a pas d'encre. Ah.
Le laser on s'en sert pour illuminer (à des endroits très précis) le tambour (qu'on a préalablement chargé électriquement) de l'imprimante : il s'agit d'un cylindre recouvert d'un semi-conducteur (comme du silicium, par exemple). En fait, le semi-conducteur est un isolant : il ne laisse pas passer le courant, et il ne permet pas aux charges qu'il contient de s'échapper (pour qu'un électron s'échappe, il faut qu'il puisse se déplacer, or l'air et le semi-conducteur l'en empêchent).
Sauf que, sauf que, quand on éclaire un semi-conducteur avec de la lumière, il devient conducteur - c'est là tout l'intérêt. Donc aux endroits où le laser passe, le matériau devient conducteur et les charges qu'on y a déposé au début peuvent s'échapper. Il ne reste donc de charges sur le tambour qu'aux endroit que le laser n'a pas éclairés.
Alors on met du toner (de l'encre solide) sur le tambour. Le toner ne peut s'accrocher qu'aux endroits où il y a des charges sur le tambour, donc aux endroits qui n'ont pas été illuminés. Puis on met une feuille en contact avec le tambour et on chauffe : le toner imprime alors la feuille. Et voilà ! L'impression est sortie !
Voilà pourquoi la feuille qui sort d'une imprimante laser est chaude (à la différence de ce qui se passe avec une imprimante à jet d'encore). Voilà pourquoi on ne met pas des cartouches d'encre mais des cartouches de toner dedans. Le meilleur des toner étant bien sûr originaire de Brest...